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About Joseph, comte de Villèle
About Joseph, comte de Villèle (Français)
Le comte Joseph de Villèle, né le 14 avril 1773 à Toulouse, et mort le 13 mars 1854 dans la même ville, est un officier de marine, planteur esclavagiste et homme politique français. Chef du parti ultraroyaliste pendant la Restauration, il exerça notamment les fonctions de maire de Toulouse entre 1815 et 1818, et de président du Conseil des ministres entre 1821 et 1828.
Biographie
Origines et famille
Jean-Baptiste Guillaume Marie Anne Séraphin Joseph de Villèle est né à Toulouse en 1773 (14 avril). Il est l’aîné d’une famille originaire de Toulouse, anoblie par l'achat d'une charge de conseiller secrétaire du roi au xviie siècle (1633-1674)2. Son père, Louis de Villèle, se trouvait à la tête d’un des plus gros patrimoines fonciers (près de 400 ha) du Midi toulousain.
Formation
Ayant échoué à entrer dans la prestigieuse École royale militaire de Sorèze, il étudie au Collège royal de Toulouse, avant de se présenter, en mars 1788, au concours d’entrée de l’École de marine d’Alais (Alès), sur les conseils du marquis de Saint-Félix de Maurémont (1737-1819), capitaine de vaisseau, ami et parent de la famille3.
Après une courte période d’apprentissage, qui va de juin 1788 et juillet 1789, Joseph de Villèle embarque le 18 juillet 1789 pour Saint-Domingue (actuelle Haïti), comme élève de la marine de 2ème classe. Il est témoin sur place des premiers troubles provoqués par les révoltes d'esclaves.
Installation dans les colonies de l'Océan indien (1791-1807)
Joseph rentre à Brest fin 1790, en pleine période révolutionnaire. Tandis que trois de ses cousins sont partis en émigration, comme 60 % des officiers de vaisseaux, lui opte pour une alternative coloniale. Le 26 avril 1791, il embarque sur La Cybèle, commandée par le Vice-Amiral Armand Philippe de Saint-Félix qui le prend sous sa protection, et participe aux combats navals contre l’Angleterre dans l’océan Indien. Au total il va passer 16 ans dans les Mascareignes.
Le 15 décembre 1793, il quitte la marine. Plusieurs raisons ont motivé cette décision : proclamation de la République et abolition de la royauté en septembre 1792, insubordination des équipages envers leurs officiers nobles, et fidélité envers le vice-amiral de Saint-Félix, destitué par l’Assemblée coloniale de l’Île de France.
En 1794, en raison de son engagement dans la Société des Amis de l’Ordre, organisation paramilitaire royaliste, et de son aide au vice-amiral de Saint-Félix recherché par les autorités de La Réunion, il est brièvement emprisonné à Saint-Denis pendant un mois et demi.
Après avoir travaillé comme régisseur, Villèle acquiert une première habitation agricole (plantation) en 1796, il en aura quatre au total, et s’enrichit dans la culture du café. Le nombre d'esclaves qu'il possédait est estimé à une soixantaine. Il est très investi dans l'administration de la plantation. Dans une lettre à ses parents en 1802, empreinte de stéréotypes, il explique : « Ces bras esclaves étant privés de tout intérêt à la réussite des travaux et des entreprises, ne s’y portent qu’avec une indifférence et une ineptie que ceux qui les laissent livrés à eux-mêmes, n’en retirent pratiquement presque aucun travail ».
Il s'opposera toujours à l'abolition de l'esclavage, que ce soit celle votée en le 4 février 1794 par la Convention montagnarde4, ou celle de la Deuxième République en 1848.
En 1799, il se marie avec Mélanie Panon Desbassayns, une des quatre filles d’Henri Paulin et d’Ombline, propriétaires du plus grand patrimoine foncier (420 ha) et du plus grand nombre d’esclaves (417 en 1797) de la colonie. Cela lui permet de s'insérer dans l'élite créole locale. Cette alliance familiale est consolidée quatre ans plus tard par l’union de son frère cadet, Jean-Baptiste (1780-1848) – venu à La Réunion pour fuir la conscription – avec sa belle-sœur Gertrude Panon Desbassayns.
En 1799, il est élu maire de Saint-Benoît, bastion conservateur à La Réunion, et député de Saint-Louis à l'Assemblée coloniale de 1799 à 1803.
En 1806, un an avant son retour en France, il en possède encore 35esclaves, les autres ayant été vendus à sa belle-mère en même temps que son habitation de la Saline.
À son départ de La Réunion en 1807, il confie ses derniers esclaves à son frère Jean-Baptiste, également planteur, qui rachète son habitation de l’Olivier. Il gardera toutefois une esclave, Nin Cadi, qu'il emmènera en Languedoc sur l’insistance de Mélanie, et qui mourut, épuisée, deux ans après son arrivée.
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Joseph, comte de Villèle's Timeline
1773 |
April 14, 1773
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Toulouse, Haute-Garonne, Midi-Pyrénées, France
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1800 |
August 30, 1800
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St Paul, Saint-Paul, Réunion
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1805 |
1805
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infant
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1814 |
December 28, 1814
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Toulouse, Haute-Garonne, 31
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1854 |
March 13, 1854
Age 80
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Rue Vélane, Toulouse, Haute-Garonne, Midi-Pyrénées, France
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Chapelle du château de Morvilles, Morville, France
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